En coulisses avec la troupe de "Belles Belles Belles", autour de 23 tubes de Claude François, le spectacle fait sa première à l'Olympia le 21 novembre.

Il fait chaud dans le petit studio 233 de la Plaine Saint Denis. Pourtant, la température ne semble pas enflammer outre mesure les caractères. La troupe, qui répète depuis fin septembre, reste calme, presque sage. Seul Redha, le chorégraphe et le metteur en scène du spectacle produit par Gérard Louvin, grommelle régulièrement... Ou hausse carrément la voix pour ordonner aux chanteurs de chanter vraiment ! "Devant Redha, mieux vaut se donner à fond" remarquent d'un même élan Joy Esther, Aurélie Konaté et Liza Pastor, les trois interprètes principales.


Cet après-midi là, la troupe n'est pas en répétition : elle tourne la bande annonce destinée aux télés. Des extraits des tableaux de Belles Belles Belles. Le mal aimé (interprété par un très convaincant Fabian Richard) et Magnolia For Ever sont au programme. Le décor, pourvu d'une mezzanine reliée au plateau par un escalier en colimaçon, est reproduit aux dimensions exactes de la scène de l'Olympia. "Nous aurons trois jours pour démonter, remonter et répéter" souligne Daniel Moyne, co-auteur avec Jean-Pierre Bourtayre. "Même si les réglages lumière sont enregistrés sur ordinateur, ça va faire court..." Ce spectacle tient particulièrement à coeur à cet ancien collaborateur de Cloclo. Il y travaille depuis deux ans, a suivi tous les castings. "Il y a 40 personnes dans la troupe, nous avons vu des centaines de candidats... Avec autant de textes que de chansons à interpréter, il fallait trouver des artistes capables de jouer, chanter et danser en même temps".

Un trio homogène

Les trois jeunes filles retenues viennent d'horizons différents. Joy Esther, 19 ans et issue du cours Florent, Liza Pastor, 18 ans, passait son bac (avec succès) quand elle a auditionné à Montpellier. Quant à Aurélie Konaté, elle s'est fait connaître en participant à l'édition 2 de la Star Academy.
"Au début, avec Redha, nous ne voulions pas du tout d'elle", insiste Daniel Moyne. "Nous pensions que la tournée Star Ac' allait l'épuiser et qu'elle n'aurait pas l'énergie d'enchaîner sur un tel spectacle. Finalement, elle a fait preuve de tant de persévérance que nous avons fini par être convaincus".
Du haut de ses 27 ans, elle est un peu la grande soeur de ses deux condisciples, mais le trio semble homogène. Ceux sont elles qui assurent toute la promotion du spectacle, notamment avec le premier extrait du disque, "J'attendrai". Elles incarnent dans Belles Belles Belle, trois provinciales qui participent à un concours de chant, avec complications familiales et histoires d'amour contrariées, pour soutenir une intrigue destinée à rassembler tous les publics dans l'inépuisable énergie des chansons de Cloclo.
Inspiré du spectacle londonien Mamma Mia, construit autour des titres d'Abba, Belles Belles Belles compte remplir l'Olympia à Paris jusqu'au 18 janvier. Ensuite, cette création tournera en France, en Suisse et en Belgique. Si ça marche, tout le monde devrait être ravi, ravi, ravi. Comme d'habitude...