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louloute le 27/8/2012 6:30:14 (4202 lectures )
Interview d\'Aurélie - Sister Act
C’est un des évènements majeurs de la rentrée. La comédie musicale à succès de Broadway Sister Act débarque enfin dans la capitale. Toutelaculture.com s’est glissé dans les coulisses du spectacle composé par Alan Menken et adapté dans la langue de Molière. L’occasion aussi de découvrir le travail fourni et les différentes facettes du monde du spectacle.
Sister Act, c’est avant tout 32 artistes et presque le même nombre de décors, puisqu’il y en a 29. Tous les éléments du spectacle, mis à part les interprètes et les techniciens, sont importés des représentations passées à Londres et Milan. Néanmoins, costumes et décors ont beau déjà être conçus le travail sur ces pièces du show est loin d’être terminé. Les décors sont soumis à des ateliers peinture car ils nécessitent souvent nombreuses retouches. Les costumes venant de l’imagination d’un créateur anglais, quand à eux, demandent un entretien constant et arrivent tous les jours à Paris, prêts à être repris par les mains des couturières françaises. En somme, les habits se finissent à Londres, les retouches commencent à Paris. Et, bien qu’il ne s’agisse que de retouches, les membres de l’atelier ne chôment pas: 350 costumes sont à entretenir, sans compter les sous -vêtements fournis avec chaque costume.
Aurélie Konaté, membre de la troupe, a bien voulu présenter son parcours, son rôle au sein de la comédie musicale, et nous fait découvrir une responsabilité trop peu connue dans la préparation d’un spectacle, pourtant importante par sa charge de travail.
Quel est votre rôle au sein du spectacle ?
Je suis alternante du personnage de Dolores. Je joue le rôle de Dolores une fois par semaine.
Vous êtes une sorte de doublure en fait ?Non pas exactement. Parce que le désavantage d’une doublure c’est qu’on n’est pas sure de jouer alors que moi, je suis certaine de jouer le rôle une fois par semaine en représentation. Tandis que lorsqu’ on est doublure, il faut attendre que la personne à remplacer ait un pépin. Et à coté de cela, quand je ne suis pas alternante de Dolores, je suis dans ce qu’on appelle l’ensemble. Je joue le rôle de Michelle au début, qui est l’une des choristes de Dolores. Et ensuite, je suis une des nonnes qui fait partie de l’ensemble. Et c’est quelque chose qui prend beaucoup de temps parce qu’il y a beaucoup de choses à apprendre du coup.
Le fait d’être alternante vous oblige à avoir la même charge de travail que Kania (l’interprète du rôle de Dolores) et donc à connaitre le rôle par cœur même si vous ne le joué qu’une fois par semaine .Exactement. Comme c’est Kania qui a vraiment été choisie pour interpréter le rôle de Dolores la majeure partie du temps de la semaine, pour l’instant moi je n’apprends que la partie de l’ensemble. Mais dès que les répétitions seront terminées, je commencerai les miennes pour le rôle de Dolores. Comme ça, ils nous axent bien les choses une par une et surtout cela permet d’avoir tout de même une vraie formation et pas que ce soit fait à la va vite. C’est l’avantage de cette équipe qui est très pro et qui fait vraiment les choses bien : j’aurai une vraie formation de Dolores avec tous les éléments qu’il faut pour l’interpréter comme il se doit. Il faut que cela reste au même niveau que le travail de Kania car il s’agit du rôle principal. En tout, on sera trois sur ce rôle : il y a Kania, moi et une doublure qui s’appelle Mélina. Et pour l’instant, elle ne sait pas encore quand elle va jouer.
Comment êtes- vous arrivée au sein de la troupe ?J’ai tout simplement passé une audition. C’est d’ailleurs là qu’on s’est connues avec Kania.
Donc vous aviez passé une audition dès le début pour le rôle de Dolores.Voilà, moi on m’a appelé à la base pour le rôle de Dolores. Et ils ont beaucoup hésité sur les répartitions qu’ils allaient faire pour la scène. Et au final, ça s’est passé comme cela : Kania joue six fois par semaine et moi une fois par semaine. Et donc, on va voir comment ça va se passer au cours de l’année car c’est un rôle très fatiguant.
Quand avez -vous commencé les répétitions ?On a commencé le 31 juillet. Donc ça ne fait pas longtemps. On a eu les réponses pour l’audition que vers les mois d’avril et mai. Cela a été très très long, car ils nous ont fait revenir plusieurs fois. Et c’est normal, c’est pour le rôle. On a du revenir au moins six ou sept fois avant d’avoir une réponse fixe. C’est une période où il faut essayer de ne pas lâcher. Il faut être patient.
Comment êtes-vous arrivée à ce métier ?J’ai commencé à chanter à 18 ans. Je faisais partie d’un groupe de filles, un girls band. Ensuite j’ai fait la Star Academy 2. Ca va faire dix ans maintenant. Après cela, je suis venue tout de suite à la comédie musicale. J’ai fait Belles, Belles, Belles, ensuite j’ai fait un spectacle qui s’appelle Jo et Josephine où j’ai interprété Josephine Baker. Puis j’ai fait la comédie musicale Fame. Et depuis à peu près trois ans je joue au théâtre dans une pièce comique. Je me suis donc plus axée dans la comédie ces derniers temps, et puis finalement Sister Act est arrivé.
Et vous n’avez pas fait d’école ou de formation spécifique ?Non, je n’ai pas fait d’école de comédie musicale ou autre parce que je chante et je prends des cours de danse depuis toute petite. Finalement la formation s’est faite au fur et à mesure des années. A mon époque les écoles de comédies musicales n’existaient pas encore. J’ai remarqué qu’il y a quelques écoles qui se créent maintenant, ce qui est très bien d’ailleurs, mais je n’ai pas connu ça.
A partir du 20 septembre 2012 Lieu: Théâtre Mogador
Contact: 0 820 88 87 86 (individuels) / 0 810 444 555 (groupe)
le 26 août 2012 Par Melanie Bonvard
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